La CEDEAO organise une formation des formateurs des praticiens de la médecine traditionnelle autour des Directives OMS sur les bonnes pratiques de culture, de récolte et de fabrication relatives aux plantes médicinales

La CEDEAO organise une formation des formateurs des praticiens de la médecine traditionnelle autour des Directives OMS sur les bonnes pratiques de culture, de récolte et de fabrication relatives aux plantes médicinales

Abidjan, COTE D’IVOIRE - Conformément à sa mission d’aider les Etats membres de la CEDEAO à promouvoir l’utilisation rationnelle des médicaments à base de plantes, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) a organisé un atelier à Abidjan (Côte d’Ivoire), du 11 au 12 avril 2019, pour former les formateurs des praticiens de la médecine traditionnelle (PMT) aux bonnes pratiques agricoles et de récolte (BPAR),  et aux bonnes pratiques de fabrication (BPF) relatives aux plantes médicinales.

La cérémonie d’ouverture officielle des travaux de l’atelier, a été présidée par le Pr Mamadou SAMBA, Directeur général de la santé du Ministère de la santé et de l’hygiène publique de Côte d’Ivoire, représentant l’honorable Ministre de la santé. Ont successivement pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture : le Dr Kofi Busia, Directeur du Département des services de soins de santé à l’OOAS ; Madame Zaïnab Ujudud SHARIF, chef du département Médecine Traditionnelle / Médecine Complémentaire, de la République Fédérale du Nigeria ; et le Pr SAMBA Mamadou.

La session de formation a été facilitée par le Pr Yvette Bra N’guessan FOFIE du département des sciences pharmaceutique et Biologiques, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire.

DSC02671.JPGDe gauche à droite : le Dr Kofi Busia, le Pr Samba Mamadou, le Pr Fofie N.B Yvette

 

La réunion a noté l’engagement continu de l’OOAS à la promotion de pratiques de médecine traditionnelle rationnelles dans la région de la CEDEAO, comme en témoigne la mise en œuvre de plusieurs interventions à fort impact, telles la création de jardins botaniques et la fourniture d’un soutien technique et financier à la recherche dans le domaine des plantes médicinales.

La réunion a souligné l’importance des normes de qualité pour les matières premières végétales, en particulier aux différents stades de la production de médicaments à base de plantes, de la culture à la récolte en passant par le stockage.

Harvesting%20in%20Senegal%20n%20Nigeria.jpgRécolte de plantes médicinales au Sénégal (à gauche) et au Nigeria (à droite)

 

Considérant les obstacles techniques au commerce, les participants ont souligné l’importance de la protection par la propriété intellectuelle, des médicaments à base de plantes destinés à la production et la distribution à grande échelle.

Les participants ont recommandé l’usage des langues locales pour une supervision et une sensibilisation efficiente des PMT en vue de garantir à la formation reçue, son impact communautaire

Les participants ont invité l’OOAS à conduire un plaidoyer auprès des Etats et des autorités nationales de régulation pour appuyer la réalisation dans les pays, des conditions institutionnelles et techniques de mise en œuvre des Directives OMS sur les BPAR relatives aux plantes médicinales ; de coordonner un programme intégré de suivi et d'évaluation de mise en œuvre et de soutenir les essais cliniques à petite échelle sur les médicaments à base de plantes à efficacité prouvée.

Les participants ont remercié les autorités de la Côte d'Ivoire pour l'accueil chaleureux réservé aux différentes délégations et pour la disponibilité du Ministère de la santé qui  ont permis le succès de l'atelier.

Les participants ont exprimé à l’endroit de l’OOAS, leurs sincères remerciements pour avoir accordé un intérêt particulier au thème retenu pour la rencontre, et pour avoir mis à la disposition des États membres des plates-formes uniques pour renforcer les capacités des différents acteurs dans ce domaine souvent négligé de la chaine de valeurs de la médecine traditionnelle.

Programme concerné
Organisation Ouest Africaine de la Santé
01 BP 153 Bobo-Dioulasso 01 / Burkina Faso
(226) 20 97 01 00 / (226) 20 97 57 75
(226) 20 97 57 72